Histoire

L’arbre « Saule » est sans nul doute à l’origine du nom de notre village.
Etymologie latine : salix, salicis (saule, osier ) de racines celtiques Sal (proche de) et lis (l’eau).
Etymologie française : Sauz (XIe siècle) , Saulx (1420) et Saule (XIV-XVe siècle).
L’ancien nom français, Saus, à donné Saulx, Sauzon, Saussaie.
En Auvergnat le Saule est nommé Sauze.
Salzetum ou Salsetum sont les deux appellations dans les titres de propriété des 13 et 14 ième siècles.

A l’instar d’autres villages, SAULZET possède désormais son blason.
C’est un moyen simple d’affirmer son identité, son origine, son histoire.
C’est une façon d’afficher son appartenance à la commune parmi la multitude des référents identitaires potentiels que sont l’appartenance sociale, religieuse, familiale, professionnelle, etc.
Si certaines personnes se définissent plus volontiers par leur appartenance géographique, d’autres mettent en avant leur situation familiale, leur métier ou autre. Chacun est donc libre d’adhérer ou pas. En tout cas, il est à disposition de tous en téléchargement ou sur demande.

Le choix de ce blason a été entériné par délibération du conseil municipal en date du 13 novembre 2020.

Ce blason se veut représentatif de SAULZET

Les roseaux pour rappeler les anciens marais

La gerbe de blé pour la vocation agricole

L’arbre saule pour l’origine du nom du village

et bien sûr le château.

 

En héraldique il est ainsi décrit :

Écartelé en sautoir : au 1er d’argent à quatre roseaux au naturel, au 2e de sinople à la tour d’or maçonnée de sable, au 3e de sinople à la gerbe de blé d’or liée de même, au 4e d’argent au saule au naturel.

Au siècle dernier…

Les images sont issues de cartes postales originales, gentiment mises à notre disposition  par Yvette BESSON

La rue des Billys….
On raconte qu’au café restaurant “du Progrès”  la boisson n’était pas le seul plaisir…..


La Gare
Mise en service en 1932.
Pour en savoir plus sur la ligne La Ferté Hauterive-Gannat, cliquez ici

Hier et aujourd’hui …

La vie à la ferme, rue du Charron


Le Petit Château 


Saulzet vu du ciel …..dans les années 60


Cartes postales anciennes, pour le souvenir…

Du Moyen Âge à nos jours…

Les premières traces du village apparaissent en l’an 1107 dans les écrits du Pape Pascal II qui octroie la paroisse de Saint Julien  à l’ Abbé de Cluny dans le giron de son abbaye.
L’origine du nom de Saulzet ( Salsaie, Sauzai, Villae Salsetti)
Humbert de Sauzeto ( 1250) Agnés de Salzeto ( 1322) Mayzonfort de Salzet ( 1301).
Utilisé depuis 1670, ce n’ est qu’ au 18 fructidor de l’ an II, soit le 04 septembre 1794 que le nom de Saulzet est officialisé par Le Maire du village, Monsieur de Longueil.
Anecdote: Le registre de l’état civil le plus ancien date de 1674.
Trois actes figurent sur le dos de cartes à jouer:
Deux actes de mariage sur un 7 de cœur
Une naissance derrière un 10 de cœur.
Aurait on connu pénurie de papier ?

Les anciens écrits précisent que  les seigneurs portaient les titres de « seigneurs de Saulzet, Beauvergier et Listenois » trois villages dont Saulzet dirigeait l’ensemble tant la proximité des maisons était grande.
Deux des trois châteaux ont survécu au temps :
Celui de Saulzet dit « le petit château »au centre du village. Le petit mamelon sur lequel il fut construit nous laisse imaginer les fossés à demi comblés.
Celui de Beauverger, situé à la sortie du bourg en direction d’ Escurolles. L’ Ancoutay alimentait ses douves pour rejoindre ensuite les plaines marécageuses.
Il fut la propriété de Pierre Cordeboeuf Beauverger Montgon, Seigneur de Saulzet  et Seigneur de Listenois.
Le château de Listenois fut en partie détruit sous le ministère de Richelieu pour disparaitre complètement durant la révolution.


Conflit à Saulzet autour des marais
source Henri-Ferréol BILLY
http://histoire-et-genealogie.over-blog.com

A Saulzet, les habitants se sont longtemps affrontés aux seigneurs locaux à propos des marais.

Un rapport du clergé de 1774 explique l’origine du conflit :

Ainsi, en 1764, le roi de France prend un arrêté pour pousser les propriétaires de marécages à les assécher.

Or, le seigneur de Longueuil s’est approprié une partie des marais communaux, qui permettaient aux habitants de faire paître leurs bêtes, et profite de cette occasion pour assécher les anciens marais communaux. Il décide également de ne plus payer la dîme. Le curé décide donc d’encourager les habitants de Saulzet en colère.

Ceux-ci se rassemblent en assemblée et portent différentes revendications.

La passion culmine dans l’après-midi du 16 décembre 1764 quand une centaine d’hommes et des femmes entreprennent le comblement. Arrive M. DE LONGUEIL accompagné de sa dame, suivi de deux notaires et de tous ses gens. Il s’adresse aux rebelles et leur demande de quel droit ils sont là : “c’est nous-mêmes!” répliquent-ils. Insultes de part et d’autre, menaces de mort contre ceux du château et leurs partisans, les bâtons se dressent, les notaires s’enfuient avec le seigneur. Trois jours de trouble encore, des attroupements de paysans armés.

Le calme se rétablira avec l’arrivée de quatre brigades de gendarmes et d’une cinquantaine de soldats. Les habitants auront à payer une amende collective de 2 000 livres avec les frais de justice.
Et vingt ans plus tard…

L’origine du nom de la rue des Billys et plus encore…

En 1569, Nicolas DE NICOLAY évoque « le prieuré de Sauzet, possédé par maistre Louis BILHET ». Les archives de la cure de Saulzet, révèlent un testament d’Antoine BILLET, curé de Saulzet du 6 août 1607.
Pour en savoir plus, cliquez ici
Merci à Henri-Ferréol BILLY de nous avoir autorisé à publier des informations issues de son blog.


En 1940, Saulzet devient la première commune de l’ Allier à préparer un remembrement sous l’impulsion d’un  jeune instituteur Parisien originaire du village qui intégra l’organisme qui deviendra plus tard le ministère de l’ agriculture.
Ce projet fut mal perçu par les propriétaires et le Maire dut faire preuve de
diplomatie  pour expliquer que chacun y trouverait son intérêt.
Ce n’est finalement qu’en 1945 que ce remembrement vit le jour.
Les plaines marécageuses furent assainies par des grands fossés collecteurs avec l’aide des derniers prisonniers Allemands dans la commune, lesquels ne purent regagner leur pays qu’en 1947.
Ce n’était pas la première visite de nos amis germaniques.
Déjà,
en 1576,  30000 hommes de l’ armée protestante, commandés par Henri 1er de Bourbon, Prince de Condé, se réunirent dans les plaines de Saulzet après avoir assiégé Charroux. Ils regagnèrent leurs contrées suite à un édit de pacification.
Sources : monophraphies des villes et villages de France
Archives commune de Saulzet
Le patrimoine des communes de l’Allier.