ZOOM SUR …

Dominique JACQUET, passionné de belles mécaniques.
Bonjour Dominique, peux-tu te présenter à ceux qui ne te connaissent pas encore ?
Je suis natif d’Abrest. Ma famille et moi sommes installés à Saulzet depuis une vingtaine d’années.
Retraité depuis 9 ans, j’ai exercé pendant 46 ans dont 40 ans comme dirigeant d’entreprise dans le secteur professionnel des fermetures du bâtiment. Je suis marié à Valérie, conseillère municipale à Saulzet et nous avons une fille, Maeva qui est photographe professionnelle.

Peux-tu nous parler de ta passion, nécessite-t-elle des compétences particulières ?
J’ai plusieurs passions, la plus importante, les voitures anciennes. A la base je n’étais pas mécanicien, je pouvais faire de la petite mécanique ou de l’entretien, mais entreprendre le démontage complet d’un moteur et le remonter nécessite des compétences pour lesquelles je dis souvent merci aux copains. Les voitures anciennes sont plus faciles à réparer que les nouvelles qui sont bourrées d’électronique. Sur les véhicules d’époque, il est impératif d’avoir les revues techniques avant de mettre les mains dans le cambouis, et surtout de prendre des conseils auprès des anciens mécaniciens ou de copains qui connaissent beaucoup mieux la mécanique que moi ; de plus, cela permet de créer des liens d’amitié.

Est-ce un bon investissement d’acquérir ou de restaurer un véhicule ?
Possèdes-tu plusieurs exemplaires, un modèle a-t-il plus d’importance à tes yeux ?
Acquérir une voiture ancienne, c’est avant toute chose, évaluer les réparations, cela peut devenir très vite source de problèmes, il faut s’armer de patience car une restauration peut durer plusieurs mois voire plusieurs années. Personnellement, je pense que mieux vaut choisir un véhicule en état, roulant, pour reprendre la route immédiatement et ainsi utiliser son jouet plus rapidement. Faire des réparations au fur et à mesure de ses moyens, retrouver les pièces quelquefois rares, cela peut imposer de passer par des professionnels, de plus il est difficile de trouver les mécaniciens qui ont le savoir-faire pour nos vieilles mécaniques.
Aujourd’hui je possède différentes marques : Peugeot, Renault, Mercedes, Citroën, datant de 1955 à 1982. Ce sont toutes des voitures populaires, et même si la cote monte doucement, pas question de les revendre. Une passion, ça se transmet et ces modèles font partie du patrimoine, même si l’avenir devient un peu plus sombre concernant les moteurs thermiques.
Une restauration importante m’a marqué : une Renault 4L a nécessité plus d’un an de travail, entre les freins et surtout la carrosserie refaite avec deux copains. C’était un cadeau d’anniversaire pour mon épouse, il fallait que la voiture soit prête dans les délais. Toute la famille est passionnée, chacun a sa voiture ancienne, mon épouse, ma fille, mon gendre, et moi, bien entendu.

Comment cette passion est-elle née chez toi ?
La passion pour les voitures anciennes vient souvent de notre enfance ; nos parents ou grands-parents avaient des voitures des années 40, 50, 60 ou 80. On peut encore trouver ce type d’auto dans le fond d’un garage ou d’une grange.
Une passion peut naître avec d’anciens souvenirs. Pour ma part, j’utilisais des HY Citroën (tube) dans l’entreprise où je travaillais. J’ai fait l’acquisition de ce véhicule populaire et mythique voilà 16 ans. Il s’agit d’un modèle de 1973 avec un moteur de DS.
Plus tard, j’ai acheté une Peugeot 203 de 1955. Ce n’est pas anodin : lorsque j’avais 10 ans, un voisin avait une 203 camionnette avec laquelle on allait dans le Puy de Dôme pour ramasser des escargots avec mon père ; depuis mon siège au milieu, je ne lâchais pas des yeux le Lion à l’avant du capot parce qu’il donnait l’impression de nous guider dans les virages. C’est bizarre comment commence une passion, il y a plein d’autres sources, le bruit du moteur, la ligne de la carrosserie, l’odeur et j’en passe….
Plus jeune, j’aimais déjà les voitures, je souhaitais être électricien dieseliste auto, mais cela ne s’est pas fait, j’ai suivi une autre voie, un métier dans les fermetures que j’ai exercé toute ma vie.

Quelle est, en général, la réaction des gens lorsque tu circules avec un de tes bijoux ?
Lorsque l’on croise les gens sur la route avec nos anciennes, ils nous font souvent un signe de la main, beaucoup sourient et prennent des photos. Le public vient souvent sur nos manifestations pour découvrir la richesse d’un patrimoine fabuleux laissé par les constructeurs automobiles depuis plus de 130 ans et qu’il faut absolument conserver ; les voitures anciennes de toutes les époques doivent être protégées.

Tu parles de manifestations, tu es donc en contact avec d’autres passionnés comme toi alors ?
Je suis souvent en contact avec des centaines de passionnés de véhicules de collection.
Je suis président de l’association « Les Vieilles Soupapes de Chantelle » depuis 2015 qui est composée de plusieurs commissions. Je suis aussi délégué départemental de l’Allier pour la Ligue Auvergne pour Véhicules de Collection, 11 clubs qui partagent la même passion.
De plus, je suis également adhérent du Musée de l’Automobile de Bellenaves, et membre de la Fédération Française des Véhicules d’Epoque… Pas le temps de m’ennuyer !!!
Cliquez pour accéder aux sites

L’association des Vieilles Soupapes de Chantelle organise 4 manifestations qui réunissent plus de 400 voitures à chaque fois, que ce soit des anciennes de collection et des youngtimers *, tracteurs et motos ; et bien sûr des sorties internes au club sont organisées, sans compter les autres sorties extérieures avec les clubs amis ; nous sommes le deuxième club le plus important de la région.
* Les youngtimers sont des véhicules qui ont aujourd’hui entre 20 et 40 ans, mais surtout qui sont devenus rares

 

Est-il envisageable que les Saulzetois puissent profiter un jour d’une manifestation ou d’une exposition de véhicules anciens ?
A ce jour, sur notre commune de Saulzet, il y a plus de 20 voitures anciennes et également beaucoup de motos, nous pourrions peut-être avoir un club sur Saulzet…
Ce serait un plaisir d’organiser une manifestation sur la commune comme cela a déjà été fait par le passé en collaboration avec le comité des fêtes et de proposer des balades en voitures anciennes et des expositions.

Merci Dominique de nous avoir fait partager un peu de ta passion.

 

 

 

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Jérôme Busserollesadepte de sport extrême.

Saulzetois depuis 14 ans, Jérôme Busserolles, 47 ans, marié et papa de deux adorables petites filles a réalisé un exploit en participant à un ironman et surtout en le terminant dans des conditions extrêmes.
Rencontre avec cet enseignant chercheur en biologie à l’université d’Auvergne pour mieux comprendre sa passion pour le sport extrême.

Jérôme, depuis combien de temps pratiques-tu un sport et en particulier la course à pied ?

Je pense avoir toujours fait du sport. Du football, d’abord dans mon village natal (au CS Thiel sur Acolin), pendant presque 30 ans. Une grosse entorse du genou, non soignée -mea culpa- m’a empêché de continuer encore 30 ans ! Tous les sports nécessitant des changements d’appuis ne me sont plus possibles. Je me suis donc mis à la course à pied (CAP), en plus de randonnées VTT.
Un marathon pour mes 40 ans était mon premier objectif chronométré. Je ne l’ai couru que pour mes 42 ans (Buenos Aires, à l’occasion d’un voyage professionnel). Piètre résultat (presque 4h).
Meilleurs temps en 3h25 environ deux ou trois marathons suivants (Budapest, Paris, Périgueux, Lège Cap Ferret). Loin des 3h des vrais marathoniens !
Ce n’est pas la faute de l’entraînement mais d’une  hygiène de vie qui devrait être plus saine. Puis on se fixe des objectifs chaque année. Alors, pourquoi pas un triathlon ?
Lors du premier à Aydat, je suis sorti de l’eau dans les derniers et je me suis dit qu’il fallait sans doute prendre des cours de natation. Puis j’ai participé à un premier  « half ironman »
(1900 m de nage, 90 km à vélo et 21 km de CAP) à Vichy en 2018.
Un full ironman (donc tout en double) ? jamais ! trop long ! Finalement j’étais présent sur la li
gne de départ en 2019 : mon temps de natation a été correct (1h24), j’ai passé environ 7h sur la selle malgré les crampes et j’ai parcouru le marathon en … 5h.
Mais quelle expérience !!! Les encouragements permanents de mes filles, de ma femme, d’inconnus m’ont donné des ailes lors des tours du plan d’eau jusqu’à ce qu’enfin, à l’arrivée dans le « stade »,
résonne la phrase mythique…

                   « You are an Ironman » !!!

Pourquoi choisir autant de disciplines et que te procure ce changement d’entraînement ?

Je travaille en intérieur, je suis souvent assis, donc prendre l’air est capital. Le trail et le VTT permettent d’être en pleine nature ; la course sur route, le vélo et le triathlon représentent plutôt des défis avec des objectifs chronométrés. C’est un besoin, ça vide la tête, compense quelques verres et des assiettes bien remplies.

 

Combien de temps passes-tu en entraînement pour réussir tes objectifs ?

L’entraînement dépend de l’objectif. Pour l’ironman, c’est 6 mois minimum, 8h par semaine et jusqu’à 15h trois semaines avant l’objectif.
C’est bien entendu du temps pris sur la vie de famille. Je profite de ce questions/réponses pour remercier ma femme et mes filles pour leur soutien et leur compréhension. Je m’entraîne tantôt le matin de bonne heure ou tard le soir, quelquefois entre mid
i et 13h avec parfois des compagnons (Benoit, Patrice… du club d’Effiat). Beaucoup de participants ont abandonné en 2019 sur l’ironman de Vichy, à cause de la chaleur et en raison peut-être pour certains d’une mauvaise préparation. Il faut être patient, ne pas brûler les étapes, augmenter progressivement les distances, concevoir un plan d’entraînement adapté à son profil et s’y tenir, avoir aussi la chance de ne pas se blesser. J’ai aussi l’opportunité d’exercer une profession où les horaires sont flexibles ce qui me facilite « la tâche » et surtout je n’oublie jamais mes affaires de sport dans la voiture !

 

Quelle est la compétition importante à laquelle tu as participé dernièrement et quels sont tes objectifs aujourd’hui ?

J’ai participé au triathlon du mont Ventoux en septembre dernier.
Les conditions étaient dantesques (orages, pluie, froid, vent évidemment).
Le triathlon s’est transformé en duathlon, la partie vélo a été escamotée (pas de sommet du mont !) mais ce fut néanmoins une belle expérience. Je n’ai pas encore d’objectif pour 2021, peut être un trail de montagne, on verra.

 

***

        Ironman est dans le langage commun du triathlon le nom donné à l’un des plus longs formats de la discipline. D’une distance totale de 226 kilomètres, une compétition Ironman, « Homme de fer » en français, est une course multidisciplinaire consistant à enchaîner 3,8 km de natation, 80,2 km de cyclisme puis un marathon (course à pied de 42,195 km).

          Cette appellation est associée au triathlon Ironman d’Hawaï originel créé en 1978 par John et Judy Collins, qui est depuis 1990 le championnat du monde d’Ironman (Ironman World championships). Ironman et Triathlon Ironman sont des noms déposés, propriétés de la World Triathlon Corporation (WTC). Cette société privée organise et décerne, chaque année, le titre de « champion du monde d’Ironman » à l’issue d’un circuit de courses qualificatives et d’une épreuve finale qui se déroule au mois d’octobre à Kailua-Kona, dans l’État d’Hawaï aux États-Unis.

Sa devise, adoptée par tous les Compétiteurs les « Ironmen », est « Tout est possible ».
L’Ironman dont le nom est tout d’abord celui d’une compétition à la naissance du triathlon d’endurance très longue distance (XXL), devient également au fil de son histoire, celui d’une distance (226 km), d’un mythe (Ironman d’Hawaï), d’une marque (World Triathlon Corporation) pour devenir, enfin, celui du championnat du monde de triathlon très longue distance le plus connu de la planète.

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